Domaine Comtes Lafon

Couvrant diverses appellations du vignoble de la côte de Beaune, en Bourgogne, le Domaine des Comtes Lafon a bien failli ne pas survivre à la mort de son fondateur, Jules Lafon. Originaire du Tarn-et-Garonne, travaillant à l’Administration de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre, il est muté à Dijon en 1887. En 1894, il épouse Marie Boch, dont le père est propriétaire terrien à Meursault et négociant en vins. Devenu avocat, Jules Lafon est fait comte pontifical en 1918, titre nobiliaire qui apparaîtra dans le nom du domaine qu’il est en train d’établir : le Domaine des Comtes Lafon. Développant un intérêt croissant pour les vins de sa région d’adoption, Jules Lafon s’est fait l’acquéreur de plusieurs Premiers Crus (Genevrières, Perrières, Charmes) et d’un Grand Cru (Montrachet, en 1918). Celui qui fut également maire de Meursault, remettant au goût du jour la traditionnelle paulée bourguignonne dans sa commune (1923), lègue son domaine à ses fils à sa mort en 1940. Après la mort de Pierre (1944), c’est à Charles que revient la charge d’exploiter le Domaine des Comtes Lafon. Peu intéressé par le vin, il songe à vendre le domaine, partiellement en métayage, mais en est dissuadé par son neveu René. Depuis 1993, le domaine est de nouveau entièrement exploité par la famille Lafon.